Balade sans but (libre)

[Ben jme lance moi!]

Alia avait eut envie de marcher un peu avec sa louve, car cela faisait un crtain temps qu'elle n'en avait pas eut le temps, et il est probable que ça ne lui réarriverait pas de sitot, car les partisants de Karo étaient occupés en ce moment.
Elle avait donc choisit les ponts et passa sans problème, puisqu'elle était connue des gardes. Elle aimait y passer et se marcher jusqu'au milieu, puis se rapprocher vers l'un des bords pour enfin se rendre compte de l'endroit où elle se trouvait.
C'est donc ce qu'elle fit, et une fois proche du bord, elle se pencha et ferma les yeux pour ressentir le vent qui soufflait sur son visage. Quelle douce sensation! Elle enfouie sa main gauche dans la fourrure du cou de sa louve, pleine de chaleur. Le contraste entre ce qu'éprouvait son visage et sa main était agréable et elle ne sait combien de temps elle resta ainsi, perdue dans ses pensées.

[allez, je te réponds]

Klara s'était levée comme à son habitude, tôt le matin. Comme chaque jours, elle fit son entraînement sportif et musculaire. Abdos, biceps, tout y passait et bien.
Puis, pour finir, elle décida d'aller courir dans la cité. Le temps n'était pas trop mauvais, assez dégagé. Elle courait, en réfléchissant, elle pensait particulièrement à son père ces temps-ci. Pourquoi était il mort, alors que c'était bien maintenant qu'elle aurait eu le plus besoin de lui !
De plus, elle avait l'idée fixe qu'il devait être fier d'elle.
Chaque fois qu'elle se regardait dans un miroir, elle se disait 'trop féminine' et elle travaillait dur pour avoir plus masculin. Même si il ne lui avait jamais dit, elle le savait, le savait qu'il aurait préférer avoir un garçon. Mais elle n'en était pas un, et si seulement, si seulement....
Elle continua à ruminer ces sombres pensées et ne fit pas attention à où elle était.
Soudain, elle percuta une jeune femme, penchée et occupée à regarder par dessus le pont, qui manqua par ce fait de tomber dans l'eau. Heureusement, les réflexes de Klara refirent surface et elle empoigna brutalement (mais efficacement) la femme et la reposa sur la terre ferme.

-Navrée. Allez-vous bien ? Je n'ai pas fait attention...

[je suis un peu partie dans mes délires xD désolée si c'est pas tropo compréhensible]

Sans comprendre comment était-ce arrivé, Alia se retrouva percutée et proche de tomber par dessus le bord du pont. Mais tout aussi rapidement elle se retrouva les deux pieds au sol. Avant qu'elle même n'ai eut le temps de faire quoi que ce soit, Dénia, sa louve, se jetta sur "l'assaillante" et la fit tomber à terre, n'attendant qu'un mot de sa maîtresse pour lui mordre le cou et lui donner la blessure fatale.
Pendant ce temps, les paroles de la femme avaient eut le temps d'arriver à ses oreilles et Alia se repris rapidement.

-C'est bon Dénia, laisse-là.

Elle aida la femme à se relever tout en la fixant de haut en bas.

-Oui ça va, merci. C'est à moi de vous renvoyer la question. Désolée pour ma louve, elle a cru que vous m'attaquiez.

Elle trouvait étrange la façon dont la femme était vêtue, car cela ressemblait plutôt à une tenue masculine, mais elle ne dit rien. A vrai dire, elle était plus préoccupée par le fait que, si cette presonne avait bel et bien été un assaillant, Alia serait morte depuis quelques minutes.

*Je dois être beaucoup plus vigilante!*

Enfin, comme le lui indiquait un certain respect des politesses, elle se présenta:

-Je suis Alia, Grande Prêtresse, et vous?

Elle ne lui avait toujours pas sourit, no par méchanceté, mais parce qu'elle n'en voyait pas la necessité.

Tanya courait, elle aussi. Mais elle ne courait pas pour entretenir sa santé ou se muscler (elle l'était déjà bien assez). Elle courait... tout simplement parce qu'elle était en retard. Elle sortait d'un entretien avec Roland, avec qui elle avait perfectionné un peu son maniement de l'épée, compétence dans laquelle elle était plus que médiocre. Mais voilà qu'elle avait oublié son rendez-vous avec son receleur ! Sa semaine avait été chargée, et par conséquent fructueuse. Malheureusement, le marchand qui rachetait ses butins s'était installé dans les quartiers riches, et cela faisait une sacrée trotte pour l'elfe, depuis chez elle jusque là. Et en partant de chez Roland, la distance n'en était que plus longue ! Elle fut arrêtée plusieurs minutes par les gardiens du pont, avant qu'ils ne la laissent s'engager sur l'un des quatre ponts principaux. Ici, pas question de courir. Ce fut donc d'un pas calme, mais la respiration précipitée, qu'elle passa devant deux jeunes femmes et... une louve ?! L'une des femmes, richement habillée, venait d'être préicpitée à terre par la seconde. Le regard curieux de Tanya se fixa sur la scène, mais voilà qu'elle arrivait au bout du pont... L'immense ombre de la tour s'abattait sur elle, la couvrant d'angoisse et de peur, insufflant dans son esprit des sentiments qui n'étaient pas les siens.. Les gardiens de la tour la dévisagèrent d'un air impassible lorsqu'elle passa devant eux, mais tout dans leur attitude montrait qu'ils étaient tendus et près à lui sauter dessus si elle tentait de s'introduire dans l'immense bâtiment. Mais elle ne fit que le contourner, avant de disparaître à la recherche de son receleur sur le Dõnjïn jouxtant le pont.

Quelques minutes plus tard.

Tanya reparut sur le pont. Elle semblait contrariée, pensive. Les mêmes gardes la fixèrent du même regard, Cela l'agaça. Etaient-ils vraiment immortels, comme on le disait ? N'avaient-ils jamais bougé d'ici, observant les gens jour après jour, les dissuadant d'entrer, accomplissant les mêmes gestes au fil des journées ? Elle ne savait pourquoi, mais elle mourrait d'envie de leur tirer la langue.
Mais il y avait plus important. La boutique de son receleur était condamnée. Des planches de bois clouées en croix devant la porte. Elle avait d'abord cru s'être trompée d'endroit, mais, après avoir parcouru le Dõnjïn en long et en large, il n'y avait pas de doute, c'était ici. Peut-être avait-il déménagé ? Sans lui en parler ? Si c'était le cas, il allait voir de quel bois elle se chauffait !
Non, cela devait être plus grave... Avait-il été arrêté par Karos ? Cette hypothèse ne cessait de revenir dans son esprit. Si elle était juste, l'archi-prélat ne devait pas avoir fait le travail à moitié. En ce moment même, elle devait être suivie par divers assassins et espions. Elle ne put s'empêcher de se retourner encore une fois. Personne. Mais quelle était cette ombre, au pied de la tour ? et au loin, sur le pont, qui était ces deux silhouettes, accompagnées d'un chien ? L'une d'elle était au sol, effondrée sous le chien. Celui-ci devait lui faire la fête, heureux de la revoir. Elle l'imaginait lui léchant le visage d'une longue rose.

Elle s'approcha encore. Non, c'était les deux femmes de tout à l'heure ! Mais les rôles étaient maintenant inversés... La louve avait les crocs tout près de la gorge de la jeune femme d'allure masculine. Elle se mit à courir. Quelle idiote elle avait été de croire à un chien ! Cet animal était beaucoup plus massif et imposant. Et la position... Il était loin de vouloir la lécher ! Elle entendit vaguement les cris des gardes. Interdiction de courir. Pourquoi déjà ? Ah, oui, cela faisait suspect. Mais elle ne se dirigeait pas vers la tour, étaient-ils stupide ? Au contraire, elle allait dans la direction opposée ! Et ne voyaient-ils pas la scène qui se jouait sous leurs yeux impassibles ?
En entendant un bruit de cavalcade derrière elle, elle fut forcée de s'arrêter. Les gardes n'avaient pas bougé, mais un jeune soldat venait à sa rencontre. Il entama un sermon, d'une voix haletante. Du coin de l'oeil, l'elfe surveillait la scène, non loin d'eux. Lorsque le garde eut fini de lui faire la morale, il la complimenta sur sa course. En effet, si elle ne s'était pas arrêtée, jamais il n'aurait pu la rattraper.

* Sombre idiot, pourquoi crois-tu que je me sois arrêtée ? Avec la charge d'or et d'objets précieux que je porte sur moi, j'aurais été appréhendée par les gardes à l'autre bout du pont, et envoyée au cachot, ou à la potence ! *

Mais déjà le jeune homme s'éloignait. Elle repartit d'un pas vif vers les femmes, qui étaient maintenant toutes deux debout. Il n'y avait pas eu de mal. Elle passa devant elles, l'air soulagé. Quelle idée de vouloir jouer les héroïnes ! Mais, alors qu'elle venait de les dépasser, celle à l'allure la plus élégante se présenta. Grande prêtresse. Tanya se retourna lentement. Ce n'était pas de la haine qui l'animait, seulement la curiosité. Après Hurao, cette femme devait être la troisième personne la plus importante dans la hiérarchie de la cité. Amante du conseiller, l'une des plus haute figures religieuses, une des proches de Karos... Et Tanya, malgré les multiples combats dont elle avait fait partie, ne l'avait jamais rencontrée... C'était donc la curiosité qui la poussa à revenir sur ses pas, la curiosité encore qui l'obligea à dévisager la femme avec de grands yeux, la curiosité toujours qui la fit prendre la parole, le regard toujours fixé sur Alia.

- La Grande Prêtresse ?

Puis, se rendant compte de son impolitesse, elle se tut, et dirigea son regard autre part. Elle n'oubliait pas la valeur considérable qu'elle portait dans son petit sac, et qui se frottait régulièrement contre sa tunique violette.

Klara n'avait même pas remarquer le loup. Enfin, pas avant qu'il ne lui tombe dessus. Ce n'était pas un animal courant pourtant, rare était ceux qui en avait un comme animal de compagnie.
Alors que le loup s'apprétait sûrement à lui faire la peau -jamais cette expression ne lui paru aussi appropriée- la jeune femme tenta de calculer ses chances de s'en sortir vivante. Devait-elle repousser brusquement le loup avec ses deux jambes, tenter de se dégager grâce à ses épaules ou attirer l'attention des gardes en criant ? Cette dernière solution était stupide : pour le peu que la maîtresse de l'animal avait une bonne place près de Karos, ils fermeraient tous les yeux. De plus, le loup aurait mille fois le temps de la mordre, même de finir son cadavre avant que les gardes n'arrivent.
Quelle mort idiote ! Comme si il allait être fier de moi ! Mangée par un loup ?
Elle continuait à réfléchir, alors qu'elle entendis la femme qu'elle avait manquée de jeter par dessus le pont dire :
<C'est bon Dénia, laisse la>
Aussitôt le loup (ou plutôt la, Dénia était-il plutôt un prénom féminin ?) se retira.
Au moins, il est bien élevé, songea t-elle.
La femme l'aida à se relever, tout en se présentant.
<Je suis Alia, Grande Prêtresse>
Klara se figea un court instant avant de reprendre ses esprits.
Surtout ne rien laisser paraître !
Ainsi c'était elle la grande prêtresse, Alia, amante du conseil Hurao, sûrement une des femmes les mieux placée auprès de Karos... Une des plus pourrie aussi. Klara l'imaginait bien manipulatrice, perfide, uniquement avec Hurao pour le pouvoir...
Cette information avait également interessée une autre personne. Une passante, elfe d'après ses oreilles cartéristiques, jolie.
<Grande prêtresse> laissa t-elle échapper, le regard fixé sur Alia.
Son ton était à mis chemin entre la curiosité, le dégoût, mais un peu commc du respect également. A cause de cela, Klara ne put vraiment être sûre que l'elfe était de son côté.
Prudence...
Comme la prêtresse lui avait demandé son nom, elle répondit, utilisant comme si fréquemment un de ces faux noms :
-Ella Jane, c'est mon nom.
Elle avait fait exprès d'omettre le titre de son interlocutrice, curieuse de voir sa réaction....

Alia aimait scruter les visage de ses interlocuteurs à l'annonce de son rang. Elle n'était jamais déçue.Elle aimait bien sur qu'on la reconnaisse avant même qu'elle ne se présente, mais les réactions de chacuns étaient aussi fort intructives. La plupart du temps, les gens marquaient un petit temps d'arrêt plus ou moins long et sgnificatif, et souvent accompagné d'un battement de cils. Ensuits, il y avait les "surpris-admiratifs" qui s'empressaient de la complimenter, de l'inviter à quelques évênements ou autres. Passaient ensuite les "surpris-inquiet", généralement gens du peuple et qui avaient en permanence peur que la haute autorité aie quoi que ce soit à leur reprocher,et qui en faisaient des tonnes, peu rassurés.Puis venait ceux qui tentaient de cacher leur mépris ou qui étaiet contre la religion et avait du mal à le dissimuler. Ceux recevaient souvent peu de temps à prés la visite d'agents un peu moins amicaux, vérifiant s'ils ne cachaient pas quelquechose sucesptible de les interresser.
Cette femme semblait être une neutre. Aprés l'habituelle temps d'arrêt, elle n'eut aucune réaction qui pu permettre à Alia de la classer dans l'une de ces catégories. Peut-être y parviendrait-elle aprés, par ses paroles, ses gestes.
Mais sa présentation avait interréssé aussi une autre femme, une elfe, qui s'était stoppée, répétant son rang. Alia ne retourna vivement afin de voir qui était-ce. L'elfe la déviseageait, comme rencontrant "pour de vrai" un personnage de l'un de ses romans. Visiblement, cette femme avait déjà entendu parler d'elle, mais, en quels termes?

Elle écouta la première femme se nommer, le nom se trouvant pas de résonnance avec quelque connaissance.

-Et que faites vous donc de vos journées?

Tout en restant le corps tourné vers Ella, elle pivota le cou et porta aussi son attention sur l'elfe:

-Oui, Grande prêtresse,pourquoi? Et vous vous êtes?

[je ne sais pas si c'était plus à Tanya ou à moi de répondre....]

En observant sa réaction, Klara put voir que la prêtresse n'arrivait apparament pas à la classer dans un camps. Mais.... méfiance, n'avait-elle pas une réputation de grande manipulatrice et de menteuse ?
Le genre de personne qu'on commençait à apprécier, puis sans crier gare qui vous poignardait dans le dos.
Elle put aussi remarquer qu'Alia n'avait pas bougé un cil alors qu'elle avait "accidentellement" omis son titre.
Intéressant... La cour de Karos n'est visiblement plus ce qu'elle était... Plus souple ou plus...?
Elle se souvenait de personnes très susceptible, tel qu'Hurao, qui pour une étourderie, vous tuait sans plus de cérémonie.
<Et que faites vous donc de vos journées ?>
La question lui paraissait assez peu de circonstence. Mais d'un ton neutre et dégagé, elle répondit en tissant le personnage d'Ella Jane :
- Comme vous pouvez le voir, je me promène. Autrement, je reste plus chez moi pour m'occuper de mon mari, de mes enfants également...
Ella Jane était souvent sa meilleure couverture : elle l'avait inventé en femme mariée, avec trois enfants en bas âge, ce qui la laissait assez innoncente, modeste et sans ennui. Ce nom l'avait bien servi dans le passé ! Klara espèrait simplement que sur la cité volante, personne ne répondait au nom d'Ella Jane. Car si c'était le cas, elle était probablement mort depuis longtemps...

Tanya fixait encore Alia, la fixait toujours. Mais lorsque l'autre se présenta, elle tourna son regard vers elle. L'allure masculine, l'air farouche. Ella Jane. Ella... Jane ? Non, elle ne connaissait personne répondant à ce nom. Bien sûr, la Cité était grande, et l'on ne connaissait pas tout le monde. Mais Tanya, à force d'espionner, piller, tuer, avait fini par pouvoir appeler par leur petit nom tous les bourgeois habitant vers la tour. Forcément, c'était eux qui avaient les plus grosses richesses !

Ella Jane ne devait donc pas être très fortunée. Pas si proche de Karos. Ou alors elle habitait carrément au palais, bâtiment inviolable dans lequel Tanya n'avait jamais osé pénétrer. Ce n'étais pas du respect, ou de la peur. Mais elle était proche de Roland, trop proche. Connue par beaucoup des soldats, si on l'arrêtait, on remonterait vite la piste. On suivrait le fil, et c'est aisémment qu'on pourrait arriver jusqu'au vieil inventeur.

Avec la vieillesse, Roland avait perdu de ses réflexes. Il refusait catégoriquement qu'on lui attribue un garde du corps, pour qu'il soit constamment accompagné. Il avait confiance en ses capacités. Trop, peut-être. Tous ses élèves commençaient petit à petit à le surpasser, à le battre de plus en plus fréquemment, de plus en plus facilement. Ah, si il avait moins de fierté !

Les deux femmes avaient conversé tranquillement pendant que Tanya était plongée dans ses pensées affectueuses. Elle ne savait pas quoi penser de la Grande Prêtresse. Lorsqu'elle la regardait, lorsqu'elle l'écoutait, elle ne ressentait que de la curiosité, teintée d'une pointe de respect. Où était la femme si cruelle décrite par le peuple ?

Peut-être cachait-elle sa véritable personnalité ? Toujours est-il que l'elfe ne parvenait pas à éprouver le mépris ou la haine qu'elle aurait aimé ressentir.

Elle se souvint alors qu'on lui avait demandé de se présenter, longtemps auparavant dans la conversation. Que dire, que faire ? Certains des gardes avaient fini par apprendre son nom. Ils faisaient leur rapport à Hurao. Qui en aurait sûrement parlé à son amante. Son esprit tournait, tel une turbine. Enfin, spontanément, elle déclama le seul nom qui lui vint à l'esprit.

- Moi ? Mon nom est Oril. Tanya Oril.

Oril. Le nom de famille d'une nouvelle recrue dont Roland lui avait parlé. Elle s'était rendue, d'elle même, chez lui, et lui avait demandé de la prendre dans son camp. Nul n'avait su comment elle avait déniché la cachette du vieil homme. Mais, si elle l'avait fait si facilement, mieux vallait l'avoir dans son camp plutôt que dans celui d'en face.

Pour faire plus plausible, elle se sentit obligée d'ajouter :

- Peut-être connaissez-vous ma nièce, Frédérica Oril ?

Si jamais elle la connaissait vraiment, cela poserait un véritable problème pour elle, qui ne l'avait jamais rencontrée. Elle ne savait même pas à quoi elle ressemblait. Roland avait dit qu'elle était jeune - c'est pourquoi elle avait opté pour l'option de la nièce - et belle.
Prise de court, elle n'avait pas pu inventer une de ces personnalités dont elle avait le secret. Distraite, elle replaca une mèche de ses cheveux qui volait dans le vent. En effectuant ce geste, son sac, jeté négligemment sur son épaule, tomba sur les pierres du pont. Son contenu se déversa, révélant coupes d'argent, aux armoiries nobles, bijoux, diamants, et pièces d'or. Son butin.

Oubliant un instant Ella, Alia retînt toute son attention vers l'autre femme. Tanya... Ce nom, elle l'avait déjà entendu, et elle était sûre que ce n'était pas pour évoquer des fidèles, peut-être même le contraire... Elle fixait la femme, la lueur de ses yeux était tout-à-coup animée et flambant dans son regard.

-Tanya dites-vous...Et quel est votre rang je vous prie?

Son regard s'adoucit quelques peu lorsqu'elle entendit parler de Frédérica, cette charmante jeune fille qu'elle avait racontré il y a peu dans la cathédrale.

-Frédérica? Bien sûre! C'est une gentille femme, proche de Karos, trés sympathique. C'est étrange ce que vous me dites, car vous ne lui ressemblez vraiment pas du tout. Alors vous vivez aussi prés du palais?

Elle la regardait toujours fixement, attendnat une réponse. Elle s'étit une peu détournée de l'autre femme, car parler avec une simple femme du peuple qui s'occupait de sa famille ne l'interessait pas beaucoup, par politesse, cependdnt, elle se força à la regarder de nouveau pour lui répondre:

-je vois, et pratiquez-vous bien les rites?

Elle ne pouvez s'empêcher de transformer une discussion en interrogatoire en face de ce type de personne qu'elle jugeait sans interêt. Elle reporta à nouveau son attention sur Tanya. En rajoutant, car elle ne semblait pas trés à l'aise:

-J'ai d'ailleurs proposé à Fréderica de venir me rendre visite dans peu de temps, voudriez-vous l'accompagner?

Bizarrement, il semblait que ses paroles rendaient la femme encore moins sûre d'elle. La lueur malveillante brilla de plus belle. Avait-elle fait une bonne pioche? Etait-ce une traître à la religion? Elle s'apprêtait à lui poser de nouvelles question lorsque le contenu du sac de celle-ci se deversa au sol, dans doute dans un gest de stress de Tanya. Alia ne savait pas à quoi elle s'attendait, mais sûrement pas à ça. Un instant l'idée lui passa par l'esprit que cette femme était bien une noble, mais les nobles ne portaient pas leur richesses dans leur sac en étant habillée comme une simple habitante...Et puis, ils les faisaient plutôt porter par d'autres...Son regard se posa alors sur la coupe qui avait roulait jusqu'à ses pieds et elle la ramassa avant que Tanya, ausi rapide soit-elle, ne put la récupérer. Elle la regarda attentivement, reconnaissant les armoiries sans pour autant se souvenir qui étaient les propriétaires. Mais elle avait déjà vu aussi la coupe en question. Malheuresement pour Tanya, elle s'en souvenait car c'était une bourgeoise voulant devenir plus proche d'elle pour atteindre plus de richesses qui avait insistait pour la voir. Cette idiote l'avait retenue une éternité à se vanter de quelques mérites pitoyable et lui avait étalé sous les yeux ses objets de valeur comme cette cuope, voulant montrer comme son sang était noble. Pour rien au monde cette femme n'aurait renoncé à cette coupe...
Elle leva les yeux lentement sur Tanya, sans tenter cette foix le moindre faux-semblant de gentillesse, sachant que si elle le désirait les gardes viendrait d'un simple geste de sa part pour l'arrêter.

-Comment avez-vous obtenu cette coupe, Tanya? Et puis-je voir votre sac et es autres objets qu'il contient?

Elle avait plus qu'oublié Klara qui aurait pu partir en courant qu'elle n'aurait pas fait attention.

-Et ne tentez pas de partir, ou Dénia se fera une joie de faire la course avec vous.

Elle termina, avec une sourire malsain qui révélait enfin sa nature:

-Et j'ai bien peur qu'elle gagne.

Suite à leur petite conversation, la prêtresse se retourna pour questionner d'avantage l'elfe qui était à leurs côtés. Elle disait s'appeler Tanya Oril, ce qui sur le coup paru à Klara comme étant un nom inventé, et sans doute pour plus de crédibilité elle cita un nom, Frederica Oril, qu'elle présenta comme étant sa nièce.
Manque de chance ? A moins que ce ne soit la véritée, mais leur interlocutrice avait l'air de connaître personellement cette Frederica...
Donc, soit s'était une vraie partisante de Karos, soit c'était une piètre menteuse qui n'avait pas beaucoup de chance.
Et après ? Si elle s'était mis dans le pétrin, elle n'avait qu'à s'en sortir, seule.

Elle fut légèrement surprise quand la prêtresse lui reparla, en lui demandant si elle pratiquait les rites. Sur le coup, elle en fut agacée. Ses rites stupides, elle les avait toujours haït, tout comme les haïssait son père, avant. Mais, elle se repris, songeant qu'en bonne Ella Jane, elle devait être une pratiquante appliquée.
C'est donc avec modestie et en baissant le regard, que Klara répondit un humble, "oui, bien sûr".
De toute manière, son interlocutrice ne fit même pas attention à sa réponse, elle s'était déjà retournée vers l'elfe, qui semblait plus mal à l'aise que jamais, pour l'interroger de nouveau. Une lueur légèrement inquiétante brillait dans ses yeux, et Klara se demanda dans quel pétrin s'était-elle encore fourrée.
Juste alors que cette pensée l'effleurait, l'elfe fit tomber le lourd sac qu'elle maintenait jusqu'alors en équilibre sur son épaule. Et vu son air coupable, cela ne présageait rien de bon. Au contraire.
Le contenu du sac tomba bruyamment par terre. Et à leurs yeux se révéla de l'argenterie, des bijoux apparament coûteux...
Il n'en fallu pas plus à Klara pour en déduire que tout avait été volé. Mais malheureusement, la prêtresse en était elle aussi venue à cette conclusion. Ses yeux brillait, d'une lueur étrange qui aurait pu rappeler la folie.
Sentant la tempête approcher, Klara recula d'un pas ou deux en se demandant quelles étaient ses chances de s'en sortir. Mais comme le lui rappela leur désormais ennemie, sa louve était prête à bondir au moindre mouvement suspect de sa part.
Malheureusement, elle serait peut-être suspectée d'avoir participé elle aussi au vol... Elle fusilla la jeune elfe du regard, la maudissant de sa maladresse qui allait peut-être leur coûter la vie à toutes les deux.
Qu'elle ne compte pas sur moi pour l'aider à s'en sortir, songea t-elle, furieuse.
La meilleure solution était de continuer à jouer le rôle d'Ella Jane. Puis ensuite, elle improviserait, comme toujours.

Tanya, un peu angoissée malgré l'habitude qu'elle avait des interrogatoires et des mensonges, se tordait légèrement les doigts à force de les serrer. Etait-elle bête ! Utiliser quelqu'un qu'elle n'avait jamais vu comme alibi ! Pourquoi n'avait-elle pas pris une de ses nombreuses fausses identités ? Et qui était cette Frédérica qu'elle avait utilisée ?

Malheureusement, il s'avéra que la Grande Prêtresse connaissait cette femme. Bon. Proche de Karos, sympathique, vivant près du palais... Moui. Après tout, c'était une espionne, c'était ce qu'elle était censée faire croire. Mais ne faisait-elle que faire semblant... ?

Pour l'instant, il fallait être crédible. Mimant la radoteuse insignifiante, Tanya se lança dans un grand discours :

- Je ne lui ressemble pas, vous dites ? C'est bien normal ! C'est ma nièce, mais du côté de la famille de mon mari. Un bon à rien, c'ui là. Toujours en train d'picoler. Et son frère... Ahlalala, son frère ! Il vaut pas mieux ! Ca s'prétend riche, et ça passe son temps à taper sur les mioches. Ah, c'est sûr que la Fré, elle a été élevée à la dure !

Mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Inspirée, elle continua :

- Sa mère, par contre, l'es distinguée. Pauvre femme. Elle se donne coeur et âme à ses enfants, ça j'vous l'dit. Vous voulez qu'j'vous dise un secret... ?

Alors qu'elle se rendait compte enfin que l'accent qu'elle prenait était celui d'une femme du peuple, et qu'elle allait révéler elle ne savait quel secret morbide (sûrement que le mari trompait la pauvre femme, ou quelque chose dans le même style), son sac se renversa. D'abord, elle n'eut aucune réaction. Elle resta là, la bouche ouverte, les bras ballants, à regarder la coupe rouler.
Elle ne répondit rien aux questions d'Alia. Mais, lentement, imperceptiblement, elle se déplaçait. Son pied ramenait le plus d'objets possible dans le sac, pendant que son bras droit se dirigeait vers sa hanche. Elle dégaina une des nombreuses dagues qui étaient cachés en divers plis de ses vêtements. Rapide, sa pensée filait. Attaquer la prêtresse ? Et si l'autre était une ennemie aussi ? Faire un carnage sur le pont, et se faire arrêter à l'autre bout par les gardes ? A quoi bon ?

A ce moment là, Alia parla de sa louve. Tanya lui jeta un rapide regard. Elle montrait les crocs en grognant, comme si elle avait senti ce qui se passait. Oui... Elle était à portée...

D'un geste brusque, elle lança sa dague en direction du poitrail de l'animal. Puis, sans attendre, sans même vérifier qu'elle l'avait touchée, elle se baissa pour attraper le lien de son sac, le balança sur son dos, et se mit à courir.

Elle avait éliminé la louve qui aurait pu la rattraper, et comptait sur l'instant de surprise pour gagner le temps de leur réaction. Mais, alors qu'elle courait de toutes ses forces, elle vit les gardes à l'autre bout du pont qui se précipitaient vers elle. De une elle n'avait pas le droit de courir ici. De deux, elle venait de déguainer une dague, alors qu'elle était si proche de la cour et de Karos. De trois, elle avait attaqué deux jeunes femmes et un animal innofensif. Enfin, du point de vue des gardes.

Sans réfléchir plus longtemps, elle sauta par dessus la rambarde du pont et tomba dans le vide. Du moins c'est ce qu'ils croyaient.

[Ce que les deux femmes ne peuvent pas voir :]

Spoiler:

Alia s'ennuyait presque à écouter le discour de Tanya, qui tentait de se dépétrer tant bien que mal de sa situation. A vrai dire elle oublia un peu tout lorsque le sac se renversa au sol, et elle avait maintenant une attitude semblable à un aigle tournant autour de sa proie les erres en avant, pet à fondre en piquer dés que l'occasion se présenterait.
Alors qu'il était évident pour tous que la situation n'était pas en faveur de Tanya, Alia ne relacha pas pour autant son attention. Elle fit un grand gests aux gardes qui commencèrent à se mettre rapidement en mouvement, tandis qu'elle gradait un oeil sur la femme, attendant des explications. Heureusement pour la seconde demoiselle, la Grande prêtresse ne pensait pas qu'il pouvait y avoir un quelconque liens entre elles, alors que la plupart du temps lorsqu'une situation se présentait elle suspectait toutes les personnes se trouvant dans un large rayon. mais la peur que celle-ci avait affichait (correspondant à celle de se faire prendre à son tour), Alia l'assimila plutôt à celle de la louve et de Tanya, et elle accepta l'idée qu'elle était bel et bien au mauvais endroit au mauvais moment. Elle lui accorda même une certaine confiance:

-Restez derrière, au cas où elle aurait la stupidité de partir vers vous.

mais c'est alors que Tanya eut une action insensée et s'attaqua à la louve. Dénia avait plus d'importance aux yeux d'Alia que la grande majorité des humains, et le hurlement de sa bête chérie lui fit pousser un cri de douleur à son tour, comme si elle avait elle même était touchée. Heureusement, Dénia avait eut un minimum de reflexe et la blesseur n'éatait que superficielle, mais elle saignait beaucoup. Elle cria aux gardes de poursuivre Tanya mais n'y prêta pas attention, tant pis pour la belle prise. Elle arracha un morceau de sa toge et la plaqua sur la louve afin d'arrêter le saignement et la serra entre ses bras, lui murmurant des paroles apaisantes.
Queslques mnutes passèrent et les gardes revînrent bredouilles. Qu'importe, Alia avait une bonne mémoire et les trait de la femme était gravés en elle. Ses yeux, quelques secondes plu tôt plein de peine et d'inquiétude pour sa louve, se remplir à nouveau de haine:

-Elle ne s'en sortira pas comme ça, oh non!

Sa voix était certe calme, mais on sentait une haine grandissante en elle.Elle s'adressa ensuite à "Jane":

-Voudriez-vous aller cherché le soigneur? Il n'est pas trés loin aprés le poste des gardes, mais je préfere ne pas bouger Dénia.

Ca n'était pas vraiment une question, plutôt un ordre, même si Alia ne voyait pas les choses ainsi. Il était juste évidement pour elle que les priorités des autres étaient les même que les siennes. Elle ne regarda même pas la jeune femme partir et concentra à nouveau toute son attention sur sa louve. Heureusement pour les gardes, elle était si inquiete qu'elle ne demanda pas leur nom afin qu'ils soient punis pour leur échec.