Tyraphélis à la fête des morts...

Tyra se glissait parmis les gens amassés devant le Palace, toute entière vétue de cuir sombre, le regard vide, elle semblaient à des années lumières de ce qu'elle était habituellement.
Elle s'approcha doucement de la jarre, elle n'était jamais venu auparavant et personne ne s'en était occupé avant. Elle ne savait pas lequel faire ce soir. Son père? Sa mère? D'une main tremblante elle saisit un caillou et une craie. Elle inscrivit un nom du mieux qu'elle pu et elle ferma les yeux en soupirant, il avait fallut faire un choix. Elle s'approcha du ruisseau et jeta la pierre dans l'eau. Sur la petite pierre jaune il y avait écrit:

"Félicité Lihistan"

Tyraphélis regarda autour d'elle. Elle cherchait sa mère, mais elle ne l'avait jamais vu, enfin elle ne se souvenais pas de son visage, c'était une kajiit... Et après? Elle ne savait rien de plus.
Elle s'assit sur une pierre et enfoui la tête dans ses mains. Elel se ressentait toute petite, quand elle demandait pourquoi elle n'avait pas de parents et qu'elle sanglotait dans un jardin du Palace.
Elle ne pleurait pas mais elle était seule au milieu des spectres et des vivants. Et puis d'abord elle voulait voir son père aussi, elle avait choisi sa mère parce que selon Karos c'était avec elle que Tyraphélis était resté le plus longtemps, que c'était son père qui l'avait abandonné, qui était en premier. Mais au fond tout cela était stupide et elle n'avait personne à qui parler...
Une larme coulait le long de sa joue, tomba et se brisa au sol, cela brillait, on aurait dit de la poussière d'étoile, un tout petit sourire étira les lèvres de la jeune fille au coeur réputé de pierre puis se transforma en grimace et les larmes tracèrent de multiples traces sur ses joues d'albâtre.

Personnage non joueur Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 17/11/2007

Tyraphélis à la fête des morts... 155609065920071117212354

Félicité. Félicité, en ces jours lugubres, ne portait pas si bien son nom. Félicité avait perdu sa fille, il y a si longtemps. Ce n'était pas seulement qu'elle était morte. Mais son pire ennemi avait accueilli le bébé.

Tyraphélis était son ennemie. La preuve, depuis toutes ces années, elle n'était pas venue leur offrir le repos. Depuis son tourment éternel, elle avait suivit sa fille, l'avait vue grandir dans le mensonge, dans la haine, tuer, et mentir à son tour. Elle avait entendu, maintes fois, le bourrage de crâne que Karos lui faisait. Elle avait souffert du mauvais rôle qu'on leur attribuait, à eux, les parents, les géniteurs biologiques, ceux qui auraient dû être là.

Félicité en venait à penser que c'était de sa faute. Elle n'avait pas à être morte, se disait-elle. Une mère est présente. Une mère est là pour veiller sur sa fille.

Mais était-ce vraiment sa faute, si elle était morte ? N'était-ce pas plutôt Karos qui était à blâmer ?

Félicité errait. Elle avait perdu son mari dans la foule. Ou peut-être n'était-il pas venu ? Elle ne se souvenait pas bien. Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas fait attention. Elle ne pouvait le blâmer pour ne pas être venu. Depuis tant d'années, ils attendaient que leur fille revienne à eux, se demande ce qu'il était arrivé à ses parents. Mais jamais, au grand jamais, ils n'avaient vu sa silhouette se profiler au milieu de la foule. Et maintenant, elle avait vingt et un an. Elle avait l'âge d'avoir ses propres opinions, d'assumer ses faits et gestes, de faire des choses indépendament de la volonté des autres. Si elle n'était pas là cette année, ils ne la verraient jamais.

Et puis, elle remarqua un creux dans la foule. Une jeune fille était debout, mais dans une position prostrée, seule. Enfin, si on pouvait être seul au milieu d'une telle foule. Elle était agitée de sanglots. Une sorte de champ de force semblait installé autour d'elle, comme si il empêchait les gens de s'approcher trop près.

Elle reconnut d'abord la silhouette, puis les longs cheveux noirs aux reflets d'encre. Elle avait tant surveillé cette petite, elle avait passé son temps à la regarder grandir. Il n'y avait pas de temps, pour elle. Elle ne comptait que sur la vie sur Terre. La vie de Tyra était un peu comme une proposition de seconde vie pour Félicité.

Alors qu'elle s'approchait de la jeune fille, elle remarqua une pierre qui suivait le fil de la rivière. Elle dérivait, au milieu des autres. "Félicité Lihistan". Elle n'avait que peu de temps et tant de choses à dire. Une fois que son caillou serait sortit de la Cité, elle disparaitrait. Elle avait d'importantes communications à faire, mais, d'un point de vue plus privé, elle voulait pouvoir enfin parler à sa petite fille, son bébé. Elle voulait la serrer dans ses bras, lui demander pardon.

-"Il ne faut pas pleurer. Pas pour moi. Je ne veux pas être celle qui a montré les faiblesses de l'implacable Tyraphélis."

Elle essuya d'un doigt légèrement immatériel les larmes sur ses joues. Elle ne voulait rien précipiter, mais elle avançait contre le temps.

Tyraphélis releva la tête. Un femme lui parlait, sa voix résonnait si merveilleusement à ses oreilles. Une main immatérielle essaya ses joues. Tyraphélis se redressa. Les larmes s'arrêtèrent de couler, Tyra se tenait droite, sa mère avait raison.
Elle se sentait soudain bizarre, une sensation qu'elle n'avait jamais ressenti. Elle avait envie d'enlaçer sa mère mais elle n'osait pas. A la place elle saisit la main transparente de sa mère.

"Maman!"

Elle sentait qu'elle pouvait se remettre à pleurer à tout instant. Mais elle avait si peur et elle était si heuresue à la fois. Elle était soulagé de voir enfin sa mère, elle avait cru qu'elle ne se monterait pas, mais heuresement elle était là.
Et son père? Elle avait du faire un choix, l'année prochaine elle revindrait mais si elle pouvait le voir aujourd'hui...
Elle observait sa mère, se délectant de cette vision, elle voulait gravé se visage dans sa mémoire, pour toujours, elle ne la reverrait sans doute jamais. Et elle ne voulait plus l'oublier, plus jamais.
Elles avaient pleins de choses à se dire, elles fallait qu'elle s'explique, qu'elles aprennent à se connaitre et Tyra espèrait savoir ce qui c'était vraiment passé.
Elle n'avait jamais osé venir avant, à chaque Fêtes des Morts elle restait sur son lit, à fixer le plafond avec une migraine terrible et une peur au ventre. Elle savait que ce n'était pas très bien ce qu'elle faiasit mais elle n'osait pas y aller. Cette année elle s'était enfin décidée, il fallait qu'elle la connaisse et qu'elle sache.
Elle la regarda avec de grands yeux attristés.

[excuse j'ai vraiment un gros manque d'inspiration aujourd'hui!]

Personnage non joueur Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 17/11/2007

La mère et la fille discutèrent passionément. Elles devaient apprendre à se connaître ; et toutes deux étaient trop émues pour penser à autre chose qu'aux femmes qu'elles étaient. Une adulte et une enfant trop vite grandie. Une mère et une fille. Une mère et sa fille.
Mais, pendant ce temps, la petite pierre au nom de Felicité suivait son chemin. Elle dévalait le ruisseau, s'entrechoquait avec les autres pierres, les autres destins. Inexorablement, elle s'approchait du bout, elle voyait la lumière au fond du tunnel.

Alors, dans un blanc de la conversation, alors que, en larmes, elles ne savaient plus quoi se dire, Felicité prit sa fille dans ses bras, doucement. Pour la première fois depuis qu'elle avait vu la silhouette de Tyraphélis au milieu de la foule, la spectre ne pensa pas à elle. La vérité devait éclater au grand jour ; et si ce n'était aujourd'hui, ce ne serait jamais. La tête contre l'épaule de sa fille, agitée de sanglots de bonheur, mais également de rage, car on lui avait volé son enfant, sa fille unique, elle murmura :

"-Tu dois savoir..."

Mais la petite pierre suivait son cours... Elle arrivait à l'extrémité sud de la cité ; dévalait le ruisseau, dépassant les autres âmes affamées de liberté. Le salut de Félicité plongea dans le vide, précipité dans des trombes d'eau et au milieu d'autres cailloux.

Félicité se sentit disparaître. Le reste de sa phrase se perdit dans un souffle inaudible. Alors, résignée, elle pencha la tête, déposa un baiser léger sur la joue de sa fille et murmura :

"-Adieu"

Elle avait perdu. Et c'est avec des larmes de colères qu'elle disparut, laissant à Tyraphélis une sensation glaçiale sur la joue droite, le baiser d'une mère disparue. Son coeur se serra lorsque, dans une dernière vision de sa fille, elle l'abandonna aux mains d'un tyran, d'un fourbe menteur.